"Comme les rives d’un fleuve, les talus de l’autoroute se boisent. L’infrastructure s’isole par la croissance du végétal, cadre ses vues, tamise les sons et les lumières. L’autoroute génère une confrontation entre l’artificiel et le naturel, révélant l’existence du Tiers paysage, tel que défini par Gilles Clément pour désigner cet ensemble d’espaces résiduels, d’isolats vierges, ce sanctuaire épargné par l’architecte et l’urbaniste, laissé aux mains de la nature."